published on
Yo Yo Mundi, “Munfrâ”
Chansons d’amour et de fête, musique sauvage et récits du Monferrato
“Un disque de proximité qui s’en va loin”
Le disque Munfrâ, sortis en 2011 sous l’étiquette Felmay et distribué en différents pays d’Europe, est le dernier travail du groupe italien Yo Yo Mundi, résultat d’une recherche de quatre ans.
Il nous offre un voyage et une exploration du Monferrato, au sud du Piémont, pays natal du groupe. Munfrâ est un disque de musique « populaire », un mélange entre une musique « sauvage » (une définition de Paolo Conte) et un éventail de petites histoires et légendes découvertes entre les faits historiques. Dans ce disque les Yo Yo Mundi se sont mesurés avec le chant en dialecte, une langue ancienne, influencée par le vent, qui devient du son.
Paolo Conte décrit Munfrâ comme un coup de pinceau et affirme: « J’écoute ce magnifique disque des Yo Yo Mundi qui est dédié au Monferrato (ma terre et la leur). J’apprécie la tristesse colorée de ces morceaux, dans lesquelles l’utilisation fréquente de la clé du mineur (en matière d’harmonie) ne crée pas du chagrin, mais une danse continue de lumière et d’ombre (…) Sur ces anciens sursauts en deux quarts et en trois quart, les Yo Yo Mundi ont travaillé avec des orchestrations excellentes qui enflamment et courtisent une boîte magique, l’accordéon, tour de Babel et reine du Saba ».
Bon écoute et bon voyage dans le Munfrâ – Monferrato des Yo Yo Mundi.
Guide à l’écoute :
1. Carvé 1928 (Carnaval 1928) – Ce morceau raconte un carnaval fêté à Acqui Terme à la fin des années vingt, et en particulier un char allégorique en forme de dirigeable. On a ici un hymne joyaux à la fête et à la compagnie. La collaboration avec le groupe Bandarotta Fraudolenta (section des flutes) et l’introduction de la lap steel guitar exaltent les atmosphères de frontière de ce morceau.
2. Sstéila (Étoile) – Dans cette comptine les amours, les étoiles de la nuit et les jeux s’entrecroisent aux couleurs, aux sons, et aux saveurs de la fête. Dans ce morceau on peut écouter le violon de Steve Wickham et la voix d’Elisabetta Gagliardi.
3. Il grande libro dell’ombra (Le grand livre de l’ombre) – Après la vie on a le grand livre de l’ombre. Entre ses pages reposent des histoires perdues, inconnues et oubliées. Mais quand ces pages sont feuilletées, voilà que les rêves deviennent mémoire et s’entrecroisent à la réalité. La cornemuse de Hevia remplit ce morceau de magie.
4. Na Bèla Còrba ed nìule (La récolte de nuages) – Le chansonnier Luigi Tenco observe sa terre (le Monferrato) un jour d’été. C’est le moment où tou-te-s les habitant-e-s, immobiles à cause de la chaleur, attendent l’arrivée du vent du Monferrato qui leur permettra de commencer la fête de la récolte. Dans ce morceau on peut écouter le violon de Steve Wickham (Waterboys) et la vielle à roue de Sergio Berardo (Lou Dalfin).
5. Léngua ed Ssu (La langue de Soleil) – Ce morceau raconte l’attente pour l’arrivée du printemps – représentée comme un accordéon qui nous tourmente - et le suspect que les sensations qui nous envahissent soient les mêmes qui transforment le monde. Ici les Yo Yo Mundi sont accompagnés par la Banda Osiris.
6. Tè chi T’éi ? (Qui es-tu ?) – Ce morceau nous raconte le Monferrato en tant que lieu de rencontre et d’intégration. Deux hommes – l’un habitant de la région et l’autre étranger - se rencontrent dans un pré « qui rassemble à la mer ». Les deux se demandent « Qui es-tu ? » pour ensuite se partager le pain, boire le vin et se reconnaître en tant qu’égaux. La voix de l’étranger a été prêtée par Nabil Salameh du groupe Radiodervish.
7. Rataràura (Chauve-souris) – L’introduction du morceau est une comptine dédiée aux créatures de la nuit. Le morceau est un chant joyeux dédié à la diversité, souvent perçue en tant que négative, comme une folie ou un péril. Le bal du chauve-souris est un jeux en musique qui met en comparaison la soi-disant normalité et la bizarrerie de ce qui est « hors de l’ordinaire ». Rataràura est l’un des morceaux que Paolo Conte définit comme « chef d’œuvre ».
8. Rabdomantiko (Rhabdomancien) – Le groupe a voulu dédier ce morceau – qui raconte les aventures d’un sourcier romantique – au mouvement politique pour l’eau en tant que bien publique. On peut ici écouter la voix féminine de Betti Zambruno et les flutes de Mario Arcari (qui a aussi collaboré avec Fabrizio De André et Ivano Fossati).
Contact: impazienza@yoyomundi.com
- Genre
- Folk
Contains tracks
published on
published on
published on
published on