5 Lieder nach Georg Trakl by gualtierodazzi

Gualtiero Dazzi
Fünf Lieder nach Georg Trakl
(1997-98)
pour soprano, clarinettes, violoncelle, contrebasse et percussions

Georg Trakl est un poète autrichien né en 1887 à Salzbourg et mort à 27 ans, à Cracovie, en 1914, pendant la première guerre mondiale. Après une courte « carrière » de poète qui pourrait nous rappeler Rimbaud par la jeunesse et la fulgurance de sa présence dans les cercles littéraire de son temps, Trakl a été mobilisé dès le début de la guerre et a participé à une bataille très sanglante à Grodeck en Galicie, à la suite de laquelle il se serait vu confier, durant deux jours et sans assistance médicale, le soin d’une centaine de blessés graves. A la suite de ces scènes d’horreur et après une tentative de suicide, il est hospitalisé à Cracovie en section psychiatrique où il composera ses derniers poèmes avant de mourir d’une overdose de cocaïne, dont on ne saura jamais si c’est un suicide…
Les poèmes, à partir desquels est construit le texte chanté par la voix de soprane, ont été écrits pendant les derniers jours de la vie du poète et témoignent d’une dimension tragique profondément enracinée dans l’être humain.

L’expressionnisme du poète autrichien face au hiératisme du texte ancien : les parties du chœur restent quasiment immobiles et la plainte surgit des rapports harmoniques à l’intérieur des accords (rapports de seconde mineure ou de septièmes majeures). Le chœur n’est pas celui des vieux perses, mais celui des femmes et des enfants qui ont perdu leur père ou leur mari. La voix de femme qui chante les poèmes de Trakl est peut-être celle de la sœur du poète, Margarèthe, ou bien celle de la reine des perses qui traversant les époques se fait le porte voix de l’angoisse face à la mort générée par la guerre.

À la fin de la cantate, la musique de cette plainte – Klage – telle le calme après la tempête, voyage vers un monde silencieux où la poésie et l’amour peuvent encore s’exprimer. Ce monde n’est pas ailleurs, n’est pas fuite du réel : il est à l’intérieur de chacun, à l’endroit où la frénésie et l’éphémère cèdent la place à l’essentiel. Seulement voilà :
Comment rester dans l’essentiel, dans un monde habité par le superflu ?

Contains tracks

• Fünf Lieder nach Georg Trakl 1 by gualtierodazzi
• Fünf Lieder nach Georg Trakl 2 by gualtierodazzi
• Fünf Lieder nach Georg Trakl 3 by gualtierodazzi
• Fünf Lieder nach Georg Trakl 4 by gualtierodazzi
• Fünf Lieder nach Georg Trakl 5 by gualtierodazzi