Lueurs Lointaines Mondeville by gualtierodazzi published on 2020-02-10T19:31:41Z I Oscuro Mistesrioso ma calmo II Immobile, Leggerissimo III Moderatamente espressivo, vibrando ma non patetico IV Quiet, dolcissimo e senza movimento Lueurs lointaines (1997) est la version pour orchestre à cordes de All’alba della trasparenza, pour violon, violoncelle et accordéon, composé en décembre 1995 à l’occasion d’un résidence à l’abbaye de Royaumont qui m’a fait bénéficier du magnifique cadre de la bibliothèque pour accomplir mon travail. Cela a peut-être influencé mon travail, en l’imprégnant du calme et du silence qui règne entre ces murs épais et immuables. Difficile à dire et sans grande importance. L’autre côté di silence est dans l’hommage que je désire rendre par cette œuvre à Morton Feldman et à ses peintures temporelles immobiles et chatoyantes. Un poème de Roberto Juarroz (Photo) joue le rôle de miroir de cette musique ; il est extrait de sa Neuvième Poésie Verticale : Inaugurer la transparence. Voir à travers un corps, une idée, un amour, la folie distinguer sans obstacle l’autre côté, traverser de part en part l’illusion tenace d’être quelque chose. Non seulement pénétrer du regard dans la roche mais ressortir aussi par son envers. Et plus encore : inaugurer la transparence c’est abolir un côté et l’autre et trouver enfin le centre. Et c’est pouvoir suspendre la quête, parce qu’elle n’est plus nécessaire, parce qu’une chose cesse d’être interférence, parce que l’au-delà et l’en deçà se sont unis. Inaugurer la transparence c’est te découvrir à ta place. (traduction Roger Munier) Enregistrement de la création: Orchestre de Basse-Normandie direction Jean-Pierre Wallez (Septembre 2014) Genre String orchestra